Pendant des décennies, l’imperméabilisation a dominé le paysage urbain. L’eau de pluie était évacuée directement vers les égouts via des avaloirs et des caniveaux. Aujourd’hui, le Code de l'Eau wallon de 2017 impose de gérer les eaux pluviales en privilégiant avant tout l’infiltration. Mais cela demande plus qu’un simple bassin d’infiltration sous le trottoir.

« L’eau de pluie qui ruisselle sur des surfaces imperméables contient des polluants tels que des métaux lourds et des particules fines », explique Dries Aerts, Chef de produit chez ACO. « Sans purification, elle appauvrit le sol, fait dépérir la végétation et compromet l’infiltration. »

« Avec ACO Green City, nous collectons, traitons et stockons l'eau de pluie avant de la restituer à la nature. » – Dries Aerts, Chef de produit chez ACO

Raalte comme exemple

Dans la commune néerlandaise de Raalte, ACO et « IAA Architecten » ont associé gestion intelligente de l’eau et esthétique. Une grille en acier corten ornée du symbole de l’épi de blé guide l’eau sur la place. En sous-sol, le système collecte, purifie et stocke l’eau pour une réutilisation. Des capteurs mesurent l’humidité du sol et pilotent l’irrigation. « L’arrosage ne s’active que si le sol est sec et qu’aucune pluie n’est prévue », précise Chris Beeren, Expert de produit chez ACO.

De la technique à la stratégie de conception

Pour les architectes, ce système offre l’opportunité d’intégrer la gestion de l’eau dans leur vision de projet. Il soutient la biodiversité, améliore le confort des espaces publics et répond aux objectifs politiques d’adaptation au climat.

« Avec ACO Green City, nous redonnons une place visible et significative à l’eau dans le projet », affirme Aerts. Le système modulaire s’adapte à divers contextes : places urbaines, parcs, écoles ou quartiers résidentiels. Un tableau de bord numérique fournit des données sur la consommation, les économies de CO₂ et les besoins d’entretien.

La qualité spatiale comme résultat

Associer gestion de l’eau et conception urbaine va au-delà de la solution technique : cela crée un environnement vivable et tourné vers l’avenir. L’eau de pluie n’est plus évacuée, mais valorisée comme source de fraîcheur, d’expérience et de valeur écologique. Le système fait de l’eau une composante tangible du projet, avec un impact sur l’esthétique et la fonctionnalité.

Un investissement dans la résilience urbaine

Les villes économisent non seulement de l’eau potable, mais aussi des ressources humaines. L’arrosage manuel devient superflu, les coûts de dépollution des sols sont évités. Mais surtout : le système améliore la qualité de vie. Une végétation saine, des enfants qui jouent dans les noues sans risque sanitaire, des arbres qui atteignent leur maturité.

« Ce n’est pas de la technologie pour la technologie », conclut Aerts. « C’est un outil intelligent et esthétiquement intégrable qui permet aux concepteurs de répondre aux défis climatiques avec qualité. »